Secteur bancaire : les ressources humaines comme moteur du changement

Publié le : 02 avril 20216 mins de lecture

Les nouvelles technologies, les modèles économiques perturbateurs et les attentes toujours plus grandes du public modifient le secteur financier et posent de nouveaux défis aux banques centrales. Le département des ressources humaines joue un rôle clé dans ce processus.

En raison de la crise financière, les institutions financières sont confrontées à une réglementation gouvernementale accrue, à une complexité croissante et à une interdépendance accrue. L’évolution technologique rapide a des conséquences de grande envergure pour le secteur des services financiers et ses acteurs.

L’évolution rapide de l’environnement a également un impact sur les activités des banques centrales. Les attentes à l’égard des banques centrales sont élevées, tant de la part des marchés que des responsables politiques. Ils essaient donc d’agir de manière proactive et d’imaginer à quoi pourrait ressembler le monde de demain. Dans un contexte d’évolution rapide des exigences, des rôles et de la gouvernance, les qualités et les compétences nécessaires ont évolué et la question se pose de savoir ce que l’on attend des banques centrales à l’avenir.

Les banques centrales doivent mettre le cap sur l’avenir.

Dans une série d’études, le cabinet de conseil en gestion Roland Berger se concentre sur les nouvelles perspectives et les nouveaux défis des banques centrales. Dans la première des quatre études réalisées à ce jour, on a répondu à la question de savoir quels types de changements et de transformations structurelles sont nécessaires et souhaitables pour les banques centrales. La deuxième étude a examiné l’impact des monnaies numériques et d’autres nouvelles technologies sur les banques centrales. La troisième étude a analysé le rôle des technologies de l’information et leur évolution vers un partenariat commercial proactif avec un mandat stratégique clair.

L’analyse exhaustive montre qu’il existe plusieurs facteurs de réussite essentiels. Il est donc important que les banques centrales créent sans tarder les conditions nécessaires pour faire face au présent et, en même temps, qu’elles tracent la voie à suivre pour l’avenir.

Rôle clé du service du personnel.

Pour faire face aux changements technologiques et aux évolutions de leur environnement, les banques centrales s’appuient sur une structure organisationnelle favorable et sur les compétences de leur personnel. Le succès futur des banques centrales dépendra fortement des compétences de leur personnel, d’une structure organisationnelle favorable et de la force de leurs réseaux. Les ressources humaines jouent un rôle clé dans la préparation de la banque centrale aux nouvelles réalités. Ce quatrième volume de l’étude se concentre donc sur leur rôle et leurs tâches pour relever les nombreux défis auxquels ils sont confrontés.

Promouvoir une réflexion innovante.

En tant qu’institutions publiques, les banques centrales sont tenues d’utiliser leurs ressources de manière efficace et efficiente. Afin d’utiliser les ressources plus efficacement et d’accroître les performances, les banques centrales doivent briser les hiérarchies traditionnelles, numériser les processus et promouvoir une perspective de processus de bout en bout. Cela peut accroître l’agilité et l’adaptabilité des banques centrales.

Il est important que les banques centrales définissent clairement leurs objectifs à long terme et déterminent comment elles veulent devenir plus innovantes à l’avenir. L’innovation ne signifie pas réagir aux crises actuelles, mais poser des jalons pour l’avenir. Les banques centrales doivent donc devenir plus innovantes et plus flexibles ; elles doivent promouvoir un esprit d’entreprise au sein de leurs structures traditionnelles et veiller à ce que le statu quo soit constamment remis en question.

Pour que les changements soient mis en œuvre avec succès, le département des ressources humaines doit soutenir activement les changements et aider à créer les bases nécessaires. Concrètement, cela signifie, par exemple, que les systèmes d’incitation et les plans de développement du personnel existants doivent être révisés en conséquence. En outre, il est important que les banques centrales réalisent que l’esprit d’entreprise n’est pas une position réservée au fondateur de l’entreprise, mais plutôt un état d’esprit. Pour réussir dans l’environnement de marché actuel et futur, les RH doivent promouvoir une pensée et une culture novatrices. Un début important est le développement réussi des cadres et le recrutement d’employés ayant la bonne attitude.

Partie d’une plate-forme ouverte.

La banque centrale moderne doit passer d’une accumulation de silos à une organisation agile et coopérative. Il n’est pas isolé, mais fait partie d’une plate-forme ouverte où le département des ressources humaines rassemble les meilleurs du secteur en matière de nouvelles technologies et de compétences. La création d’un réseau d’experts permet aux banques centrales d’élargir leurs propres connaissances et compétences tout en ayant accès à la demande à des ressources externes.

Ils doivent découvrir par eux-mêmes les types de coopération qu’ils préfèrent et dans quelle mesure ils doivent adapter ou améliorer leurs propres compétences et connaissances afin de relever les défis de l’avenir.

En période de pénurie de compétences, il est essentiel pour les banques centrales d’envisager non seulement le développement interne du savoir-faire et des compétences, mais aussi d’évaluer l’utilisation des ressources externes. En créant un réseau d’experts, les banques centrales peuvent accéder à un savoir-faire et à des compétences spécialisées, ainsi qu’aux nouvelles technologies. Data scientist, réseaux numériques, start-ups, experts en prototypage – la liste des partenariats possibles est longue.

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